Voici, à mes yeux (plutôt mes oreilles) 5 qualités qu’un ingénieur du son doit posséder si ils désirent percer dans ce domaine!
Qualité de l’ingénieur du son n°1 –
Être capable d’avoir une vision globale.
Dans un mixage, avant d’insérer 350 plugins et de triturer les potards à l’infini et au-delà…
il est plus que conseillé d’avoir en tête une image sonore globale du mix que l’on souhaite obtenir.
J’entends par « image sonore globale » une projection mentale du son que l’on désire pour un projet particulier, les directions seront différentes si l’on veut avoir un son gras, saturé et sale ou bien quelque chose de clean, fin et lisse.
L’avantage d’agir de la sorte est qu’il est beaucoup plus difficile de s’attarder trop vite sur des détails, de passer par exemple 50 minutes d’entrée de jeu sur le son d’une caisse claire et de s’apercevoir qu’elle ne colle vraiment pas au contexte du mixage dès qu’on ajoute la grosse caisse et la basse, c’est très frustrant et c’est une perte de temps et de créativité.
Qualité de l’ingénieur du son n°2 –
Maîtriser 3 de vos plugin (ou hardware) favoris
- Un égaliseur
- Un compresseur
- Une réverbe…
Dans 99,9 % des cas, un mixage comportera ces 3 plugins !
Connaître parfaitement son égaliseur, son compresseur et sa réverbe favorite qu’ils soient d’une telle marque, d’une telle ancienneté ou d’un tel look n’a pas grande importance, ce qui est primordiale c’est de le maîtriser parfaitement et d’obtenir ce que l’on veut obtenir avec en un tour de main.
Pour planter un clou, mieux vaut utiliser le talon d’une chaussure que le manche d’un marteau.
Qualité de l’ingénieur du son n°3 –
Savoir assouplir son égo.
les goûts d’un ingénieur du son ne sont pas forcément ceux des artistes avec qui il travaille, mes goûts ne sont forcément ceux des autres ingé son et leurs goûts ne sont pas les mêmes entre eux, il serait donc très con et très “con-treproductif” d’attaquer frontalement un artiste avec qui on travaille sur son amour inconditionnel pour Jul ou kendji girac.
Il faut également s’armer de patience, voire de stoïcisme pendant une session d’enregistrement lorsque l’on est à la 20ème tentative de prise de son de la première phrase du premier couplet.
Comme j’ai entendu dire quelque part : « l’égo au service du projet et non l’inverse ».
Qualité de l’ingénieur du son n°4 –
Oser prendre des risques.
Les risques rendent créatifs et donnent une signature, si pour moi le son cristalline d’un voix pendant le refrain serait bien plus intéressant passé dans une pédale de distorsion et suivi d’une réverbe de type « cuve à mazout » et bien il n’y a pas vraiment matière à hésiter, si c’est bon pour moi alors je fonce et je marque le coup.
Qualité de l’ingénieur du son n°5 –
Se former continuellement.
Un bon ingénieur du son ne mettra pas un halte à l’apprentissage de nouvelles techniques, aux visionnages de nombreux tutos, à l’entraînement de l’oreille via des applications de théorie musicale, etc
Observer ce que les plus grands font dans le domaine et imiter ce qu’ils ont de meilleur, c’est comme ça qu’on apprend et c’est comme ça qu’ils ont appris aussi.
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